Comment bouturer un cerisier : astuces et étapes pour réussir

Le bouturage du cerisier permet de multiplier un sujet tout en conservant ses caractéristiques. Méthode adaptée aux variétés vigoureuses en réalisant des boutures de bois semi-vert en fin de printemps ou des boutures de bois dormant en hiver. Avantage principal : obtenir une nouvelle plante identique au pied-mère sans greffe, si les soins et le substrat sont appropriés.

Résumé rapide

• Difficulté : intermédiaire
• Temps d’application : 30–60 minutes (préparation) — mise en place ; racines : 6–12 semaines
• Matériel nécessaire : sécateur propre, pots, substrat drainant, hormone de bouturage ou eau de saule, sac plastique ou mini-serre

Matériel nécessaire

• Sécateur ou couteau bien affûté et désinfecté
• Pots de 7–10 cm ou plateau alvéolé
• Substrat drainant : mélange terreau de qualité, perlite ou sable grossier (2:1:1)
• Hormone de bouturage (auxine) ou eau de saule comme alternative naturelle
• Sac plastique transparent ou mini-serre pour maintenir l’humidité
• Étiquettes, arrosoir à pomme fine, gants

Étapes à suivre

Prélever des sections de tige appropriées, préparer la base pour favoriser l’émission de racines, maintenir une humidité stable et un bon éclairement indirect jusqu’à l’enracinement. Respecter des conditions de température et de drainage pour limiter les pourritures.

• Choisir le bon moment : fin du printemps pour les boutures semi-vertes ; hiver (bois dormant) possible mais plus long.
• Prélever des boutures de 12–20 cm comportant 2 à 4 nœuds ; couper juste sous un nœud.
• Supprimer les feuilles basses ; laisser 2 à 4 feuilles en haut pour les boutures semi-vertes ; pour les boutures de bois dormant, garder sans feuilles.
• Inciser légèrement la base (entailler 1 cm) pour augmenter la surface de régénération.
• Tremper la base dans une hormone de bouturage ou dans de l’eau de saule concentrée pendant quelques secondes.
• Planter la bouture dans le substrat préalablement humidifié, en enfonçant 2–3 cm pour stabiliser et couvrir au moins un nœud.
• Placer sous plastique ou mini-serre pour maintenir une humidité élevée et placer en lumière claire mais sans soleil direct.
• Contrôler l’humidité du substrat : garder légèrement humide, éviter l’engorgement. Aérer quotidiennement quelques minutes pour limiter les champignons.
• Vérifier l’enracinement au bout de 6–12 semaines en tirant doucement ; repiquer quand les racines atteignent 4–6 cm.

Conseils d’expert

• Utiliser de l’eau de saule comme solution naturelle d’enracinement : faire macérer des jeunes branches de saule dans de l’eau pendant 24–48 heures et tremper la bouture.
• Privilégier des boutures prises sur des pousses saines, dépourvues de signes de maladie ou de galle ; éviter les rameaux florifères la première année.
• Assurer un bon drainage : ajouter 10–20 % de sable ou perlite au mélange pour limiter le risque de pourriture.
• Maintenir une température ambiante de 18–22 °C pour favoriser l’émission de racines ; placer à l’abri des courants d’air froids.
• Étiqueter les boutures avec la date et la variété pour suivre les essais et ajuster la méthode selon le résultat.

Erreurs à éviter

• Planter dans un substrat détrempé : l’excès d’eau provoque la pourriture des bases.
• Exposer les boutures au plein soleil direct : brûlures et dessèchement rapides.
• Utiliser des outils sales : risque de transmission de maladies fongiques ou bactériennes.
• Couper des boutures sur des sujets malades ou trop âgés : faibles chances d’enracinement.
• Transplanter trop tôt : repiquer avant un bon système racinaire entraîne un échec.

Conclusion

Le bouturage du cerisier est une technique accessible avec une préparation soignée, un substrat drainant et un maintien d’humidité contrôlé, permettant d’obtenir des plants fidèles au pied-mère.

#jardinage #astucesjardin #jardinfacile