Attirer le lérot au jardin grâce à des conseils pratiques et efficaces

Le lérot (Glis glis) est un petit rongeur arboricole apprécié pour la biodiversité qu’il apporte. Cet article propose des actions simples pour offrir nourriture, abris et corridors arborés favorisant son installation. Bénéfice principal : accroître la présence de ce mammifère nocturne sans recourir à des produits chimiques ni à des aménagements lourds.

Résumé rapide

• Difficulté : intermédiaire
• Temps d’application : 30–60 minutes (installation initiale)
• Matériel nécessaire : niche/boîte à furet adaptée, branches, plantes fruitières/noyautées, soucoupe d’eau

Matériel nécessaire

• Boîte-niche en bois non traité (ou boîte adaptée pour petits mammifères)
• Visserie inox ou fil de fixation solide
• Branches et tas de bois pour abris et corridors
• Plantes locales productrices de fruits ou de noisettes (prunier, noisetier, arbustes variés)
• Soucoupe peu profonde pour l’eau
• Équipement de jardinage de base : ébrancheuse, gants, sécateur

Étapes à suivre

Procéder méthodiquement : choisir l’emplacement, installer des abris, fournir une source de nourriture et d’eau, préserver les corridors arborés et limiter les perturbations. Les étapes ci-dessous détaillent l’installation et l’entretien.

• Étape 1 : Choisir un emplacement calme et boisé, proche d’arbres ou d’un talus, à l’abri du vent et des passages fréquents. Favoriser les zones avec branches contiguës permettant le déplacement aérien.
• Étape 2 : Installer une boîte-niche en bois non traité, fixée dans les branches ou sur un tronc sain, à hauteur moyenne (idéalement hors de portée directe du sol). Orienter l’entrée vers un couvert végétal.
• Étape 3 : Créer des abris complémentaires en constituant des tas de branches et de vieux bois à proximité pour offrir cachettes et sources d’insectes. Éviter le compactage excessif pour maintenir des interstices.
• Étape 4 : Planter ou conserver des espèces produisant des fruits/noyaux (prunier, cerisier sauvage, noisetier, aubépine). Compléter ponctuellement avec des noisettes non salées si nécessaire, mais éviter l’alimentation permanente en mangeoires.
• Étape 5 : Installer une petite soucoupe d’eau peu profonde et la renouveler régulièrement, surtout par temps sec. Placer l’eau à l’abri des prédateurs évidents et loin des zones de pesticide.
• Étape 6 : Réduire l’utilisation de pesticides et d’herbicides pour préserver la chaîne alimentaire naturelle. Maintenir des haies et des corridors d’arbres pour permettre les déplacements nocturnes.

Conseils d’expert

• Préférer le bois non traité et éviter les peintures toxiques dans la fabrication des nichoirs ou abris.
• Installer les boîtes en hauteur, à proximité de végétation voisine pour faciliter l’accès sans descendre au sol.
• Favoriser la diversité végétale locale plutôt que des plantations exotiques qui attirent moins d’insectes et de ressources alimentaires adaptées.
• Observer les lieux la nuit en silence ou installer une caméra sans éclairage visible pour confirmer la présence sans déranger.
• Nettoyer les nichoirs une fois par an, en dehors de la période d’hibernation et de reproduction, pour éviter l’accumulation de parasites.

Erreurs à éviter

• Ne pas utiliser de bois traité chimiquement ou de matériaux synthétiques toxiques pour la boîte-niche.
• Éviter l’alimentation continue en mangeoires qui peut attirer d’autres espèces et modifier les comportements naturels.
• Ne pas fragmenter les corridors arborés ; les déplacements aériens nécessitent des branches contiguës.
• Ne pas placer les abris au sol ou dans des zones très exposées aux prédateurs et aux intempéries.
• Ne pas utiliser de répulsifs ou de pesticides près des zones d’accueil, car cela réduit la disponibilité alimentaire.

Conclusion

En offrant abris naturels, ressources alimentaires locales et corridors arborés, il est possible d’attirer le lérot de manière durable et sans interventions chimiques, favorisant la biodiversité du jardin.

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